Vers quel type de présence cheminer en entreprise ?

Écrire quelques lignes sur la présence comme compétence comportementale relève presque du défi. Face à…


Écrire quelques lignes sur la présence comme compétence comportementale relève presque du défi. Face à elle : restons modestes. Le contenu d’une bibliothèque ne suffirait pas à en parler, tant cette notion peut-être riche en ramifications en tous genres. Aussi, voici seulement quelques débuts de pistes pour ouvrir la réflexion et donner envie.

En entreprise, la notion de présence renvoie à l’un des softs skills autant apprécié pour ce qu’il dégage qu’il avance par nature discrètement, étant entouré d’un certain flou artistique. Et pour cause, cette « compétence douce » se dérobe à toute définition carrée et définitive, simple et concise, comme on peut en trouver, plus facilement par exemple, pour la notion d’audace.

Tout d’abord, osons un peu d’étymologie : le mot présence est « emprunté du latin Praesentia, dérivé de Praesens, de prae  : avant, devant, et de esse : être ».

Littéralement : avoir de la présence consisterait à « être devant, à la tête de », d’où, au figuré : « commander, diriger » ajoute Alain Rey, dans son « Dictionnaire historique de la langue française ».

De manière plus générale, il désigne le fait d’être présent, d’être là et, avec une valeur caractérisante, d’être efficace,… ». Alain Rey précise encore : ce mot « désigne le fait d’être présent par l’esprit, la disponibilité, l’attention… » et il cite Furetière[1], qui précise : « présence de cœur, par opposition à présence corporelle« . Plus loin enfin, dans le théâtre (avoir de la présence), il lui donne son synonyme : le rayonnement.

Voilà déjà une belle matière, qui donne l’envie de prendre sa direction : celle d’une présence…

Ainsi, dans l’ordre où ils sont apparus ci-dessus :

Pour clore cette (trop) courte réfléxion : la présence, comme compétence professionnelle à développer, est un chemin qu’on emprunte, chaque matin, ou pas. Elle n’est jamais un acquis mais des habitus peuvent la porter. Enfin, comme Johnny Halliday, parait-il, aimait se dire, citant Victor Hugo : la présence, « c’est être une force qui va ».


[1] Antoine Furetière a écrit, au XVII siècle, le premier dictionnaire de la langue française, lequel est l’ancêtre du fameux Littré, qui fait encore autorité aujourd’hui. On le trouve facilement, en fac similé, sur internet

 Par Louis de Sagazan, Consultant Formateur RH et Développement Professionnel