Dans toutes les formations « prendre la parole en public », les concepts abordés sont multiples : communication verbale et non verbale, posture, gestes, intonation, respiration, déplacements dans l’espace, structuration de la pensée, tics verbaux, gestion d’un groupe… Mais qu’est-ce qui est essentiel pour construire sa propre progression ?
Ce qui me semble essentiel pour construire sa propre progression, c’est d’être en capacité de se situer sur deux axes : confort et efficacité. L’un et l’autre n’étant pas interdépendants. Une prise de parole peut-être à la fois « efficace » (par exemple, l’auditoire a appris quelque chose, a retenu des messages clés, y a pris du plaisir, s’est senti concerné…) et très inconfortable pour l’orateur (sur-stress, tremblements, rougeurs, maux de ventre…). Tout comme l’inverse est vrai, qui n’a pas déjà assisté à une réunion dans laquelle l’animateur se sent très à l’aise pour prendre la parole mais de laquelle vous ressortez sans rien avoir compris ou retenu ?
Il est donc important d’être capable de se situer soi-même sur ces 2 axes afin de pouvoir les travailler de façon plus précise. D’autant plus que, certaines compétences peuvent jouer à la fois sur le confort et l’efficacité : préparer en amont son intervention, structurer sa présentation, apprendre à respirer et à faire des silences, …
Etre plus à l’aise dans sa prise de parole en public, c’est un exercice de développement personnel qui demande une prise de recul sur soi-même et sur ses pratiques. Si je pouvais vous donner quelques conseils… Par exemple, comme c’est le cas dans de nombreuses formations, je vous proposerais d’utiliser la caméra (ou plus simplement votre smartphone) pour vous filmer et avoir un regard critique et néanmoins positif sur votre prestation. Il est possible ainsi de repérer ses points forts et de noter quelques axes d’amélioration à travailler.
Une autre idée, facile à mettre en place, c’est de vous construire une courte grille d’auto-évaluation avec des points clés de la prise de parole (posture, rythme, durée…) et de vous auto-évaluer, voire de vous faire évaluer par l’un de vos pairs. Toute remarque extérieure peut être constructive.
Pour être un bon orateur, capter l’attention de son auditoire et être à l’aise avec son public, ne comptez pas sur des pouvoirs magiques, ça se travaille. Il faut s’armer de patience et surtout s’entrainer un maximum !
Par Lucie Launay, Consultante Associée